Lettre du pré n°4

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Le pré, la ville et nous : où en est-on ?

La vente du pré et sa destruction se décident le 29 mars en conseil municipal. Comment cette décision arbitraire est-elle possible ? Comment sauver le pré ? Comment défendre la valeur environnementale et sociale qu’il représente pour le quartier et pour Verrières ?

Urbanisme ? Non : opportunisme !

La Ville a décidé de construire sur le pré par « opportunisme » selon les propres mots du maire. La vente de la maison du 24 rue Pierre Curie a enclenché le projet. Une fois cette parcelle préemptée puis réunie au pré, voilà 2100 m² : de quoi construire 30 logements sociaux. Trente logements, soit 150 logements à l’hectare, est une très forte densité pour Verrières où la moyenne était de 18 logements/ha en 2015 (pour moins de 50 habitants/ha). Pour avoir un ordre de grandeur : les urbanistes situent les cœurs de métropoles autour de 110 logements/ha.

Le pré fait donc les frais d’un rattrapage accéléré, avec un projet en rupture avec le tissu des logements du quartier.

SRU : la course… impossible à gagner par la Ville

Pourquoi vendre un terrain municipal sans concertation ? Pourquoi priver le quartier d’un espace vert ? Pourquoi artificialiser ce pré rescapé de l’urbanisation ?

Parce que la ville veut rattraper son retard dans la construction de logements sociaux imposée par la loi SRU. C’est un sprint impossible à gagner : la division parcellaire et la pression des promoteurs font grimper la construction de logements privés. Alors il faut construire toujours plus de logements sociaux pour atteindre l’objectif de 25% du total. Pourtant, la loi du 21 février dernier ouvre la possibilité d’une différenciation et de solutions locales.

Pour en savoir plus : site union-habitat.org

La ville, au coup par coup

Où construire les logements ? En 2019, notre très controversé PLU prévoyait des zones (les OAP) et ouvrait la voie à une densification générale, en permettant indifféremment la construction d’immeubles collectifs et de maisons individuelles en zone UH. Depuis, le béton gagne et des associations luttent. Les programmes atterrissent là où la mairie les impose, sans concertation ni vision partagée.

Un projet hors sol

Sur le pré, la mairie a décidé de construire un foyer d’insertion. C’est-à-dire des logements sociaux pour des personnes qui ont particulièrement besoin d’être intégrées. Comment imaginer qu’un projet imposé sans information, sans concertation et sans échange avec les riverains puisse s’intégrer harmonieusement au quartier ?

Pourquoi détruire le seul espace vert collectif du quartier, dédié aux loisirs, aux échanges, à la rencontre, quand on veut accueillir et intégrer des personnes principalement en difficulté ?

L’avenir du quartier ne se décide pas sans nous

Sans vision partagée, sans projet cohérent, comment faire évoluer la ville ? Comment décider de l’avenir d’un quartier sans écouter ses habitants ? La ville pilote des enquêtes en ligne (ici, si vous avez, par exemple, un avis à donner sur le pré) et des ateliers Agissons pour Demain, dont nous attendons avec impatience les résultats.

Nous pensons qu’il y a mieux, moins cher et plus efficace pour écouter et parler aux Verriérois : la concertation et le dialogue sur les projets qui les concernent. Lors de notre marche de samedi dernier, le 12 mars, le maire s’est engagé à nous recevoir. Trois relances plus tard, pas de réponse, hélas.

Et maintenant ?

Le mardi 29 mars en fin de journée (horaire à venir) se tiendra le conseil municipal qui décidera du sort du pré. Retrouvons-nous tous à la mairie de Verrières pour dire non au projet, non à la vente du pré. Oui à la concertation et à un projet redimensionné, qui préserve la valeur sociale et environnementale du pré !

A bientôt pour des nouvelles fraîches du pré…